Reconnu pour être le pays africain le plus innovateur, la Tunisie se positionne comme un incubateur pour les innovations technologiques. Pour en arriver là, elle forme 10,000 ingénieurs en informatique tous les ans. En sortant d’institutions tunisiennes de renom, ces jeunes qualifiés peuvent être fiers de leur accomplissement. Sauf que, le taux de chômage en Tunisie inquiète et les opportunités d’emploi se font rares.
Comment faire face à un tel paradoxe ?
Bien que la Tunisie possède l’écosystème approprié pour l’entrepreneuriat ainsi que du digital avec la une connexion internet mobile de haute qualité, elle connaît néanmoins des freins à sa progression numérique.
Sur le marché international, ce pays est connu pour son bassin important de talents correspondant à divers secteurs mais qui sont hélas inexploités. Son taux de croissance de 7,5% attire bien des investisseurs surtout dans les secteurs émergents comme les TIC. D’ailleurs, ce dernier a contribué à 7,2% du PIB ainsi que le secteur du tourisme.
De plus, le gouvernement ainsi que les entreprises assurent la création de 7 500 postes annuellement. Les conditions d’offshoring en Tunisie ont facilité l’implantation de sociétés étrangères. Comme mentionné plus haut, 10 000 talents en ingénierie sont formés annuellement pour une population de 11,6 millions.
Un écosystème actif sur le continent africain
Afin d’encourager les innovations technologiques, la Tunisie propose de faciliter l’établissement des start-ups à travers son programme de développement Startup Act. Toutefois, il faut quand même reconnaître que malgré ses efforts, ce pays manque de visibilité auprès de l’international.
D’ailleurs, le cofondateur d’Afric’Up, Mohamed Zoghlami a tenté d’expliquer le pourquoi d’une telle situation. Vivant de sa passion pour les jeux vidéo et d’IA, ce techpreneur consacre sa carrière à l’encouragement de l’innovation technologique made in Tunisia.
Mohamed Zoghlami soutient que la Tunisie est sans conteste un hub regorgeant de talents, de compétences, d’éducation, de recherche et de développement pour tout le continent africain. D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’elle a été sélectionnée par l’Alliance Smart Africa pour participer au développement de conditions favorables pour les start-ups. C’est ainsi que la Tunisie prend pour titre d’incubateur technologique.
Pour Karim Koundi, associé – TMT Industry Leader Afrique francophone divisory Services Leader Afrique centrale, la Tunisie dispose des atouts nécessaires pour représenter le climat numérique de l’Afrique. Toujours selon lui, les compétences tunisiennes sont de très haute qualité et correspondent aux besoins d’innovations technologiques.
Mais encore, la position géographique de la Tunisie est aussi un atout favorable car elle représente une porte d’entrée pour l’ouverture de l’Afrique à l’international. Dans cette même optique, Karim Koundi ajoute que la taille du marché tunisien est petite ce qui l’oblige à rester ouverte aux autres marchés.
Ce qui fait stagner la progression de la Tunisie
Pour revenir au paradoxe mentionné plus haut, il est important de rappeler que la Tunisie possède malheureusement quelques faiblesses majeures. Pour Karim Koundi, les infrastructures routières et aériennes ainsi que les ports ont besoin d’amélioration afin de faciliter les déplacements à travers le continent africain. Actuellement, les déplacements depuis la Tunisie vers une destination africaine doivent se faire à travers d’autres continents. Il en résulte donc des heures d’escales inutiles.
En plus des systèmes de transport, Karim Koundi souligne que la structure du système bancaire tunisien a besoin de s’affirmer sur l’ensemble du continent africain.
La contribution tunisienne aux développements technologiques internationaux
Malgré ces faiblesses, l’état tunisien continue de fournir fidèlement les efforts en vue de faire progresser les start-ups. Actuellement, ces derniers disposent des solutions attrayantes aux entreprises étrangères, surtout européennes. Prenons l’exemple d’Enova Robotics, une start-up spécialisée dans la création et l’exportation des robots mobiles. Ces derniers sont conçus entièrement en Tunisie puisque le pays dispose des technologies et équipements à l’IA nécessaire à la fabrication de ces robots.
En outre, les start-ups exportant déjà leur savoir-faire auprès de sociétés européennes expriment leur intention de s’ouvrir à l’international. Avec un écosystème favorisant le développement des start-ups africaines, les efforts dans ce sens sont facilités.
Toutefois, nous tenons à rappeler qu’il existe des améliorations à apporter à ces projets d’incubation. Notamment pour faciliter la pénétration des start-ups africaines vers les États-Unis et le reste du monde.
L’expertise numérique tunisienne se démarque et se diversifie
Depuis la mise en place du Start-up Act, la création de start-ups a augmenté par 30%. Celles-ci se démarquent par la diversité de leur expertise tant leurs projets nécessitent des connaissances de plus en plus poussées. C’est en partie du à l’ambition de s’ériger vers l’international que les jeunes entrepreneurs se lancent dans diverses opportunités en numérique, informatique, mécatronique, robotique. Avec de telles avancées, la Tunisie est plus que jamais confiante que l’IA et l’industrie 4.0 sont les secteurs émergents les plus prometteurs. Doté de son écosystème favorisant l’émergence d’innovations technologiques en son territoire, elle se place en 2e position au classement du Government AI Readiness Index (2019) pour tout le continent africain.
Mais surtout, ce qui rend ces innovations encore plus prometteuse, c’est l’approche multisectorielle dans les industries avant-gardistes. On parle ici de jeu vidéo, d’animation, la 3D, la réalité virtuelle, ainsi que des effets spéciaux. A cet effet, l’expertise tunisienne dans ces domaines est plus que recherchée en Afrique subsaharienne.
L’établissement de plusieurs smart cities en Tunisie
Afin d’assurer son rôle de hub technologique pour accueillir les start-ups de tout le continent africain, le gouvernement tunisien a fait lancer une série de projets. Le but étant de décentraliser les centres d’incubation et de populariser l’accès aux facilités dédiées aux jeunes pousses.
Pour cette raison, de nombreuses smart cities verront le jour en Tunisie. D’ailleurs, l’initiative Tunisian Smart City ainsi que la Bizerte Smart City sont attendues pour transformer l’Afrique en laboratoire africain. Les jeunes entrepreneurs pourront donc créer leurs projets aux concepts innovateurs et avant-gardistes.
D’ailleurs, la Bizerte Smart City bénéficiera du soutien de son partenaire à savoir l’Union internationale des télécommunications. Ainsi, Bizerte se retrouvera aux mêmes fronts que Dubai, Pully (Suisse) et Singapour comme étant les quatre premières villes au monde à être les plus innovatrices et aux technologies durables.
En sus de cela, elle fait partie du projet 2063 de l’Union africaine dans le but de solidifier l’image de l’Afrique en laboratoire africain.
Trouvez le prestataire qu’il vous faut avec Callcentertunisie
Comme vous pouvez le constater, le secteur des TIC tunisien est en plein essor. D’ailleurs, nous sommes fiers de pouvoir affirmer que nos centres d’appels jouent un rôle majeur dans cette industrie.
Si vous souhaitez recourir à nos solutions d’externalisation, n’hésitez pas à nous contacter. Nous sommes joignables au 1 84 79 28 20. Vous pouvez également nous écrire via notre formulaire de contact.
Article Source – https://www.lepoint.fr/afrique/innovations-la-montee-en-puissance-de-la-tunisie-07-10-2019-2339809_3826.php
3 pensées sur “Le Potentiel Tunisien Décuplé Grâce Aux Innovations Numériques”
Les commentaires sont fermés.